LEXIQUE
CAPACITÉ JURIDIQUE
Aptitude à jouir de droits et obligations et à les exercer soi-même, par ex : capacité d'ester en Justice, de conclure un contrat… Les mineurs n'ont pas la capacité juridique. Les majeurs dont les facultés sont altérées ou dont le comportement les expose à tomber dans le besoin ou à compromettre leurs obligations familiales (oisiveté, prodigalité, etc.) peuvent être déclarés juridiquement incapables et bénéficier d'un régime de protection (sauvegarde de justice, tutelle, curatelle).CAS DE FORCE MAJEURE
Événement imprévu, insurmontable et indépendant de la volonté d'une personne susceptible de la dégager de sa responsabilité ou de la délier de ses engagements ; ex : une catastrophe naturelle (tremblement de terre, inondation).CASIER JUDICIAIRE
Relevé des condamnations pénales regroupées au Casier judiciaire national du ministère de la Justice à Nantes. Ces informations sont communiquées sous forme d'extraits appelés "bulletins". Le bulletin n°1 contient l'ensemble des condamnations (remis seulement à l'autorité judiciaire) ; le bulletin n°2 contient la plupart des condamnations (remis à certaines autorités administratives) ; le bulletin n°3 contient les condamnations les plus graves pour crime et délit (remis à l'intéressé lui-même à sa demande).CASSATION
Annulation d'une décision de justice par la Cour de cassation ou le Conseil d'État, qui n'aurait pas été rendue en conformité avec les règles de droit.CAUSE
Désigne une affaire dont est saisi un juge. Désigne aussi l'élément entraînant une conséquence.CAUTION
Personne qui s'engage par écrit à payer un créancier à la place du débiteur, si celui-ci ne paie pas sa dette à l'échéance. Le contrat s'appelle le cautionnement.CENTRE DE DÉTENTION
Prison, établissement pénitentiaire accueillant les personnes majeures condamnées qui présentent les perspectives de réinsertion les meilleures. Leur régime de détention est orienté principalement vers la resocialisation des détenus.CENTRE DE SEMI-LIBERTÉ
Etablissement pénitentiaire qui reçoit des condamnés admis au régime de semi-liberté.CENTRE ÉDUCATIF RENFORCÉ
Structure de la protection judiciaire de la jeunesse qui prend en charge des mineurs les plus en difficulté, pendant 2 à 3 mois, sur décision du juge des enfants, du juge d'instruction chargés des affaires de mineurs ou du tribunal pour enfants. Les mineurs sont suivis de manière permanente par des éducateurs. Il s'agit de leur permettre de reprendre contact avec la vie sociale par diverses activités (activités sportives, chantier humanitaire, etc.) et d'élaborer un projet de resocialisation.CENTRE DE PLACEMENT IMMÉDIAT
Structures de la protection judiciaire de la jeunesse qui accueillent, sur décision judiciaire, en priorité des mineurs délinquants : elles sont chargées d'évaluer et d'effectuer un travail d'observation de la situation personnelle, familiale, scolaire ou professionnelle du mineur pendant 1 à 3 mois, puis de proposer au magistrat une orientation.CENTRE PÉNITENTIAIRE
Établissement pénitentiaire qui comprend au moins 2 quartiers à régime de détention différents : maison d'arrêt, centre de détention et/ou maison centrale.CERTIFICAT DE NATIONALITÉ FRANÇAISE
Document officiel, délivré par le greffier en chef du tribunal d'instance compétent en matière de nationalité. Il constitue la preuve de la nationalité française et fait foi jusqu'à preuve du contraire.CHAMBRE
Formation d'une juridiction de jugement.CHAMBRE DE L’INSTRUCTION (LOI DU 15 JUIN 2000)
Formation de la cour d'appel qui examine les recours en appel contre les décisions rendues par un juge d'instruction et contrôle leur régularité ; ex : ordonnance de mise en examen, placement sous contrôle judiciaire.CHAMBRE DU CONSEIL
Audience civile tenue hors de la présence du public. Le président d'une juridiction peut ordonner que l'audience aura lieu en chambre du conseil pour éviter des désordres susceptibles de troubler la sérénité de la justice ou pour éviter la révélation de secrets d'Etat ou pour préserver la vie intime des personnes. Cependant, la décision est rendue et prononcée en audience publique.CHANCELLERIE
Administration centrale du ministère de la Justice.CIRCULAIRE
La circulaire est un texte qui permet aux autorités administratives d’informer leurs services.Ce sont des actes administratifs unilatéraux.
Le plus souvent, la circulaire est prise à l’occasion de la parution d’un texte (loi, décret…) afin de le présenter aux agents qui vont devoir l’appliquer.
Mais, la circulaire doit se contenter de l’expliquer, et ne peut rien ajouter au texte.
CITATION
Acte remis par un huissier de justice qui ordonne à une personne de se présenter devant une juridiction comme défendeur ou comme témoin ; ex : citation à comparaître.CITATION DIRECTE
Acte par lequel le ministère public (parquet) ou la victime partie civiledemande à une personne de se présenter directement devant le tribunal correctionnel ou le tribunal de police pour répondre d'un délit ou d'une contravention.CIVIL (LITIGES D’ORDRE)
Désigne les conflits entre les personnes privées (particuliers, sociétés, associations, etc.) qui ne constituent pas une infraction au sens de la loi pénale, et à l'exclusion de ceux impliquant l'administration. Exemple : loyers impayés, conflits familiaux, dettes impayées, conflits de consommation, travaux mal exécutés, livraisons non-conformes, etc.CLASSEMENT SANS SUITE
En cas d'infraction, le ministère public (parquet) peut décider de ne pas exercer l'action publique, c'est-à-dire de ne pas déclencher de poursuites pénales contre l'auteur. La décision qui doit être motivée peut être prise pour motif juridique ou selon les éléments de l'enquête : auteur non identifié, absence ou insuffisance de preuve, retrait de plainte, etc. Le ministère public peut revenir sur cette décision jusqu'à l'expiration du délai de prescription de l'action publique.CLASSEMENT SOUS CONDITION
Le ministère public peut décider de ne pas poursuivre l'auteur devant un tribunal et ordonner une mesure alternative : un rappel à la loi, une médiation pénale, une composition pénale, une mesure de réparation. A l'issue de la mesure, le ministère public peut décider de classer l'affaire.CLAUSE
Disposition particulière d'un acte juridique (ex : contrat) qui précise certains éléments, ou obligations ou modalités d'exécution.CODE (CIVIL, PÉNAL, DE PROCÉDURE CIVILE, DE COMMERCE, ETC.)
Recueil contenant un ensemble de lois, décrets et règlements dans une matière déterminée.COMMANDEMENT
Acte d'huissier de justice ordonnant à une personne d'exécuter les obligations découlant d'un acte authentique ou d'une décision de justice ; ex : commandement de payer.COMMIS D’OFFICE (AVOCAT)
Avocat désigné par le Bâtonnier ou à défaut par le président du tribunal à l'occasion d'un procès pénal.COMMISSION D’INDEMNISATION DES VICTIMES D’INFRACTION PÉNALE (CIVI)
Juridiction chargée d'examiner les demandes d'indemnisation des victimes de certaines infractions (ou de leurs ayants droit), lorsque celles-ci ne peuvent pas obtenir une réparation effective et suffisante de leur préjudice par les assurances ou les organismes de sécurité sociale, etc. La CIVI peut accorder, selon les cas, une réparation plafonnée intégrale ou partielle. Elle est implantée dans chaque tribunal de grande instance et comprend 2 magistrats du tribunal de grande instance et un assesseur.COMMISSION DE SURENDETTEMENT DES PARTICULIERS
Commission, implantée dans chaque département, chargée d'examiner les demandes des particuliers qui sont dans l'impossibilité de rembourser leurs dettes (non professionnelles). Elle recherche un accord avec les créanciers pour aménager les remboursements ou alléger les dettes. Elle est présidée par le préfet (ou son représentant), le secrétariat est assuré par le représentant de la Banque de France.COMMISSION ROGATOIRE
Mission donnée par un juge à un autre juge ou à un officier de police judiciaire de procéder en son nom à des mesures d'instruction : audition, perquisition, saisie, etc.COMMISSION ROGATOIRE INTERNATIONALE
Mission donnée par un juge à toute autorité judiciaire relevant d'un autre État de procéder, en son nom, à des mesures d'instruction ou à d'autres actes judiciaires.COMPARUTION PERSONNELLE
Convocation d'une juridiction (ou d'un juge) ordonnant à une personne de se présenter personnellement devant elle.COMPARUTION IMMÉDIATE
Procédure par laquelle un prévenu est traduit immédiatement après l'infraction devant le tribunal correctionnel pour être jugé le jour même. Cette procédure n'est prévue par la loi que si l'auteur (identifié) est majeur, et en cas de délit puni de 1 à 7 ans d'emprisonnement (flagrant délit), ou de 2 à 7 ans (après enquête préliminaire).COMPÉTENCE
Aptitude d'une autorité de l'Etat ou d'une juridiction à accomplir un acte ou à instruire et juger une affaire. Une juridiction est compétente selon la nature de l'affaire (parfois de son importance financière) et selon son territoire (ressort géographique).COMPLICITÉ/COMPLICE
Désigne la personne qui aide ou assiste une autre personne (l'auteur) dans la préparation ou la réalisation d'une infraction, qui provoque une infraction ou donne des instructions pour la commettre sans qu'elle la réalise elle-même. Le complice encourt les mêmes peines que l'auteur de l'infraction.COMPOSITION PÉNALE
Mesure alternative aux poursuites pénales. Pour certaines infractions, le ministère public (parquet) peut proposer à l'auteur d'exécuter une ou plusieurs obligations : le versement d'une amende dite "de composition", la remise du permis de conduire ou de chasser, le dessaisissement au profit de l'Etat du produit de l'infraction ou de la chose qui a servi à la commettre, la réparation des dommages ou la réalisation d'un travail non rémunéré. L'exécution des obligations peut mettre fin aux poursuites pénales.CONCILIATION
Mode de règlement à l'amiable de certains litiges civils exercé soit directement par le juge (ex : conciliation en matière de divorce, conciliation par le conseil de prud'hommes) soit par un conciliateur de justice. La conciliation peut intervenir en dehors de tout procès ou au cours d'une procédure judiciaire déjà engagée. Elle vise à rechercher un compromis tout en respectant les intérêts de chacun.CONCILIATEUR DE JUSTICE
Personne bénévole désignée par le premier président de la cour d'appel, chargée de rechercher une solution à l'amiable pour résoudre certains litiges civils entre des personnes (litiges entre propriétaire et locataire, litiges de voisinage ou de consommation, etc.). Le conciliateur peut être saisi directement par les personnes en conflit. Il peut aussi être désigné par le juge d'instance saisi d'un litige avec l'accord des personnes en conflit. En cas d'accord, le conciliateur est chargé de le constater.CONCLUSIONS
Acte de procédure déposé par un avocat ou un avoué près la cour d'appel qui fait connaître à la juridiction les prétentions de son client (demandes ou moyens de défense) et les arguments de fait et de droit.CONDAMNATION
En matière pénale : décision de justice déclarant une personne coupable d'avoir commis une infraction et prononçant une peine.En matière civile : décision de justice condamnant une personne à verser une somme d'argent (ex : dommages et intérêts), à accomplir un acte, ou à respecter un droit, selon ce qui est jugé.
CONDAMNATION PAR DÉFAUT
Condamnation d'une personne absente (et non représentée) le jour de l'audience d'un tribunal ou d'une cour, qui n'a pas eu connaissance de la date de l'audience, bien qu'elle ait été régulièrement convoquée.CONDAMNATION AVEC SURSIS
Condamnation pénale que le condamné est dispensé d'effectuer (sauf condamnation pour une autre infraction dans un délai de 5 ans).CONDAMNATION DÉFINITIVE
Une décision de condamnation devient définitive lorsque toutes les voies de recours sont épuisées. Elle ne peut pas être remise en question, sauf révision du procès.CONDAMNÉ
Personne déclarée coupable d'avoir commis une infraction par une décision définitive.CONFRONTATION
Mesure d'instruction permettent au juge d'instruction de mettre en présence plusieurs personnes, pour qu'elles s'expliquent sur des faits dont elles donnent des versions différentes.CONFUSION DES PEINES
Une personne condamnée pour plusieurs crimes ou délits non séparés par un jugement définitif ; n'exécute que la peine la plus lourde (sauf récidive). La confusion peut être :- de droit, lorsque le maximum de la peine encourue a été atteint - ou facultative : c'est la juridiction intervenue la dernière qui peut la prononcer.CONSEIL D’ETAT
Juridiction suprême de l'ordre administratif. Il statue comme juge de cassation sur les affaires rendues par les cours administratives d'appel, comme juge en appel contre certains jugements des tribunaux administratifs, et directement (en premier et dernier ressort) pour certaines affaires. Le Conseil d'État a aussi un rôle de conseiller du gouvernement : il donne son avis sur les projets de loi et de certains décrets ou toute autre question de droit.CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L’ACCÈS AU DROIT (CDAD)
Structure chargée dans un département de définir une politique d'accès au droit. Le CDAD comprend plusieurs partenaires : autorités judiciaires, préfet, conseil général, avocats, notaires, huissiers de justice, association départementale des maires, association intervenant en matière d'accès au droit (par exemple association de consommateur, d'aide aux victimes). Il pilote et coordonne les actions en matière d'accès au droit dans le département.CONSEILLER
Magistrat du siège appartenant à une cour : Cour de cassation, cour d'appel.CONSEIL DE PRUD’HOMMES
Tribunal chargé de juger les litiges individuels entre employeurs et employés (ou apprentis) nés d'un contrat de travail (ou d'apprentissage) : licenciement, litiges sur les salaires, les congés, etc. Il est composé de juges non professionnels élus - les conseillers prud’homaux - qui sont, en nombre égal, des employeurs et des salariés.CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
Organe de nomination et de discipline des magistrats. Il est présidé par le Président de la République, le vice-président est le garde des Sceaux, ministre de la Justice. Il comprend 16 membres (12 magistrats et 4 personnalités extérieures).CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Organe chargé de veiller à ce que les lois soient conformes à la Constitution.CONSORTS
Personnes qui, dans un procès, ont un intérêt en commun.CONSTITUTION (SE CONSTITUER)ACTE DE PROCÉDURE
Ex : constitution d'avocat, par laquelle une personne annonce qu'elle a désigné tel avocat pour l'assister au procès. par lequel certaines décisions sont officiellement annoncées.CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE
Acte par lequel une victime d'un crime ou d'un délit informe le tribunal correctionnel ou la cour d'assises et le prévenu ou l'accusé qu'elle demande réparation de son préjudice. La victime peut se constituer partie civile au moment où elle porte plainte, ou à tout moment jusqu'au jour du procès.CONSULTATION JURIDIQUE
Avis et conseil donné par un professionnel du droit habilité par la loi (ex : un avocat, un huissier de justice, un notaire) sur une situation qui soulève des difficultés juridiques ainsi que sur la (ou les) voie(s) possible(s) pour les résoudre.CONTENTIEUX
Litige qui peut être mis en discussion devant la justice. Désigne l'ensemble des litiges relevant d'une juridiction ou d'un ensemble de juridictions (ex : contentieux administratif relevant des juridictions administratives).CONTRADICTOIRE
Principe d'égalité et de loyauté entre les parties durant une procédure judiciaire (avant et pendant un procès). Il permet à chacune des parties de connaître les demandes ou les reproches de son adversaire et les oblige à communiquer tous les éléments et les pièces dont elles disposent, afin de les soumettre à la critique et de préparer leur défense. Le juge veille au respect de ce principe. Ce terme désigne aussi les décisions rendues en présence des parties ou de leurs représentants.CONTRAT
Il s'agit d'une convention formelle ou informelle, passée entre deux parties ou davantage, ayant pour objet l'établissement d'obligations à la charge ou au bénéfice de chacune de ces parties.Les dispositions d'un contrat sont appelées clauses ou stipulations.
CONTRAVENTION
Infraction pénale la moins grave punie d'une amende de 38 euros à 1500 euros jusqu'à 3000 euros, en cas de récidive, et de certaines peines complémentaires ; ex : suspension du permis de conduire. Les contraventions sont réparties en 5 classes, selon leur gravité et les peines qui leur sont applicables.CONTRIBUTION AUX CHARGES DU MARIAGE
Pendant le mariage, les époux doivent partager les dépenses du ménage et celles pour l'entretien des enfants en fonction de leurs revenus respectifs. Si l'un d'eux ne contribue pas ou insuffisamment aux charges du ménage, l'autre époux peut demander au juge aux affaires familiales de fixer la contribution qui lui incombe.CONTRÔLE JUDICIAIRE
Mesure prononcée par le juge d'instruction (ou le juge des enfants). Elle contraint une personne mise en examen pour un délit ou un crime, restée libre, à se mettre à la disposition de la justice et à respecter certaines obligations (interdiction de fréquenter certains lieux ou certaines personnes, obligation de se rendre régulièrement au commissariat, etc.).CONVENTION
En droit, une convention est un accord de volonté conclu entre des personnes pour créer, modifier, éteindre des obligations ou transférer ou éteindre des droits.On emploie ce terme indifféremment à la place de contrat