Le régime des cadeaux et bons d'achats offerts aux salariés
Publié le :
04/01/2010
04
janvier
janv.
01
2010
En cette période de l’année, nombre d’employeurs profitent de l’occasion pour offrir à leurs salariés cadeaux ou bon d’achats. Mais l’URSSAF et la Cour de Cassation ne sont pas obligatoirement dans le même état d’esprit.
Régime d'exonération de prestations et conrtibutions sociales pour les cadeaux de NoëlEn effet, à moins qu'ils ne soient constitutifs d'un secours, la Cour de Cassation estime que les cadeaux et bons d'achat offerts aux salariés par l’employeur ou le Comité d'Entreprise doivent être soumis à cotisations, peu important qu’ils aient été attribués sur les fonds affectés aux activités sociales et culturelles du Comité.
La Cour de Cassation a eu l’occasion, à plusieurs reprises, de confirmer cette position.
L'administration est, pour sa part, un peu plus tolérante.
Selon l’URSSAF, les cadeaux et bons d’achats offerts aux salariés sont exonérés de cotisations de Sécurité Sociale dans la limite de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité Sociale par salarié et par année civile (soit 143 € en 2009). Pour l’appréciation de ce seuil, il est fait masse de tous les bons d’achat et cadeaux accordés dans l’année.
Au-delà de cette limite, trois conditions cumulatives doivent être respectées :
- L’attribution doit correspondre à un évènement défini,
- Les montants doivent être conformes aux usages,
- L’utilisation doit être déterminée.
1) Les évènements concernés sont les mariages, naissances, départs à la retraite, fêtes des mères et des pères, Sainte Catherine et Saint Nicolas.
Sont aussi concernés les cadeaux ou bons d’achats offerts à Noël, pour les salariés et/ou leurs enfants (jusqu'à 16 ans révolus dans l'année civile contrôlée), ou à l’occasion de la rentrée scolaire pour les salariés ayant des enfants (jusqu'à 19 ans inclus dans l'année civile contrôlée).
2) La délimitation de la conformité aux usages étant délicate, un seuil commun équivalant à 5 % du plafond mensuel de la Sécurité Sociale a été fixé par événement et par année civile
Deux évènements particuliers nécessitent l’adaptation du seuil :
- La rentrée scolaire : 5 % par enfant,
- Noël : 5 % par enfant et 5 % par salarié.
Si ce seuil n'est pas dépassé, pour un même évènement, les bons d'achat et/ou les cadeaux sont présumés être utilisés conformément à leur objet et sont alors exonérés de cotisations sociales.
3) L'objet du bon d'achat doit être en relation avec l'événement.
- Le bon d'achat doit mentionner soit la nature du bien, soit un ou plusieurs rayons d'un grand magasin ou le nom d'un ou plusieurs magasins,
- Le bon d'achat ne peut être échangeable ni contre du carburant, ni contre des produits alimentaires (sauf des produits dits « de luxe » à caractère festif).
- Pour les événements concernant les enfants, le bon d'achat doit permettre l'achat de biens destinés aux enfants et en relation avec cet événement.
Ces trois conditions doivent être réunies simultanément pour pouvoir ouvrir droit à l'exonération des cotisations de Sécurité Sociale.
N.B. : L’ACOSS permet également l’exonération totale de cotisations sur l’avantage que constitue l’attribution de « chèques-livre », les « chèques-disques » et les « chèques-culture ».
Cet article n'engage que son auteur.
Auteur
PICHON Anne
Historique
-
Les sportifs professionnels et le droit à l'image collective (DIC)
Publié le : 12/01/2010 12 janvier janv. 01 2010Entreprises / Marketing et ventes / Publicité/ marketingLe droit à l’image collective (DIC) a été institué par la loi du 15 décembre 2004 portant diverses dispositions relatives au sport professionnel. Le droit...
-
Le régime des cadeaux et bons d'achats offerts aux salariés
Publié le : 04/01/2010 04 janvier janv. 01 2010Entreprises / Ressources humaines / Salaires et avantagesEn cette période de l’année, nombre d’employeurs profitent de l’occasion pour offrir à leurs salariés cadeaux ou bon d’achats. Mais l’URSSAF et la Cour de Ca...
-
Vendeur anonyme de contrefaçons sur eBay : contrefaçon et concurrence déloyale
Publié le : 24/12/2009 24 décembre déc. 12 2009Entreprises / Marketing et ventes / ConcurrenceDans son arrêt du 6 novembre, la CA de Paris pose le principe selon lequel la mise en ligne d’une annonce sur le site EBAY, qui ne préciserait pas les coordo...
-
Google et la numérisation des oeuvres: condamnation de Google
Publié le : 22/12/2009 22 décembre déc. 12 2009Entreprises / Marketing et ventes / Marques et brevetsLe TGI de Paris a interdit à Google de poursuivre la numérisation d'ouvrages sans l'autorisation des ayants droits et l'a condamné à verser au groupe La Mart...
-
La signature pour ordre de la notification de licenciement
Publié le : 22/12/2009 22 décembre déc. 12 2009Entreprises / Ressources humaines / Discipline et licenciementLe DRH se trouve la plupart du temps investi du pouvoir de licencier au nom de l’employeur. En l'espèce, plutôt que d’être visée par le DRH, la notification...
-
Placement de produit: le CSA adopte un projet de délibération
Publié le : 17/12/2009 17 décembre déc. 12 2009Entreprises / Marketing et ventes / Publicité/ marketingLe placement de produit sera autorisé dans les films, les téléfilms et les vidéoclips. Le CSA exclut dans un premier temps, les émissions de flux.Pas de plac...
-
Prescription et saisie immobilière
Publié le : 16/12/2009 16 décembre déc. 12 2009Entreprises / Contentieux / Voies d'exécutionLe nouveau régime de prescription extinctive de créance issu de la loi n° 2008-561 du 17 juin 2008, impose aux praticiens de l’exécution de s’interroger sur...