Lille : 120 sans-papiers interpellés par les forces de lordre

Publié le : 01/08/2007 01 août août 08 2007

La police a interpellé ce mercredi quelque 120 sans-papiers installés à la Bourse du travail de Lille, dont une soixantaine en grève de la faim pour réclamer une régularisation. Ils s'y étaient installés avec des tentes le 25 juillet dernier.

Une soixantaine d'entre eux en grève de la faim
La police a interpellé ce mercredi quelque 120 sans-papiers installés à la Bourse du travail de Lille, dont une soixantaine en grève de la faim pour réclamer une régularisation. Ils s'y étaient installés avec des tentes le 25 juillet dernier. Hier, le préfet du Nord Daniel Canepa avait prévenu que « l'ultimatum pour la fin de la grève de la faim c'est ce (mardi) soir », en qualifiant le mouvement d'« inutile et dangereux ». « L'ultimatum a été rejeté, donc ce (mercredi) matin il y a eu une intervention, a-t-il ajouté. L'évacuation était annoncée, indispensable sur le plan sanitaire, de l'hygiène et de la sécurité, et justifiée sur le plan juridique ».

Le préfet a mis en oeuvre son ultimatum
Selon lui, 76 sans-papiers ont été placés en garde à vue pour l'examen de leur situation. En fonction de celle-ci, ils seront éventuellement transférés dans différents centres de rétention administrative ou feront l'objet d'une procédure d'éloignement. Une quarantaine d'autres sans-papiers, « se prétendant en grève de la faim », feront l'objet d'un examen médical « par précaution » et seront ensuite laissés libres, a indiqué le préfet. Cinq d'entre eux « présentant les symptômes d'une grève de la faim » ont été hospitalisés, a-t-il précisé. Les groupes de sans-papiers ont été emmenés dans des fourgons de police aux frontières « vers le centre de rétention de Lesquin », selon Roland Diagne, un porte-parole du Comité des sans-papiers du nord (CSP-59). « Le préfet a mis en œuvre son ultimatum, pour nous il s'agit d'une rafle, c'est une prise en otage », s’est-il inquiété.

Refus d'une régularisation massive
Depuis plusieurs semaines, les relations s'étaient tendues avec les autorités nordistes, les sans-papiers multipliant les occupations de sites publics pour réclamer la régularisation d'environ 500 personnes en situation irrégulière dans le cadre d'un accord passé en 2004 avec la préfecture, après un autre mouvement de grève de la faim à la Bourse du travail. Plusieurs interpellations ont récemment eu lieu. L'actuel préfet refuse toute régularisation massive, estimant que ces accords n'ont plus lieu d'être puisque selon lui, ils devaient notamment permettre d'éviter les grèves de la faim. « La porte est ouverte » pour le dialogue, a-t-il répété ce matin, en rappelant qu'il avait donné rendez-vous le 31 août « à toutes les bonnes volontés » pour « examiner au cas par cas les dossiers qui méritent de l'être ».

En savoir plus...
Ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement

GISTI, Groupe d'information et de soutien des immigrés

RESF, Réseau éducation sans frontières

Wikipédia, l'encyclopédie libre :
Étranger en situation irrégulière





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